Portraitiste : une aventure aussi artistique qu’humaine
Embrasser le challenge d’un des plus vieux métiers du monde, sur le pas de Vinci, Courbet et bien d’autres, est l'une des meilleures idées que j’ai eu ces dernières années.
Ce que j'ai découvert par moi-même mérite d'être partagé avec vous… car encore une fois, ce n’est pas aux Beaux Arts que j’aurais appris cela.
Un article qui s'adresse aux curieux, mais aussi aux personnes qui souhaiteraient se lancer professionnellement dans le portrait.
1. LE SAVOIR-FAIRE
On ne le précisera plus : bien savoir dessiner est un pré-requis.
J’entends par là la base : un papier, un crayon, une gomme.
Loin des tablettes graphiques et de l’intelligence artificielle.
Il faut de nombreuses années pour acquérir le fameux “coup de crayon”.
Et pas que.
Il y a une part d’intuition qui ne s’explique pas.
C’est elle aussi qui vient avec la pratique. Savoir faire des choix pour rendre un portrait réaliste avec du style, c’est savoir quoi mettre en avant sur un visage, quoi placer en second, voire éliminer.
Avec le temps l’oeil aiguisé voit tout, chaque détail, chaque ombre : c’est le moment crucial où il faut prendre les décisions qui rendent le portrait unique et très original.
Ce qu’est incapable de faire un appareil photo, ou un artiste qui fait le choix de l’hyperréalisme (article à venir).
Ici on voit le parti pris d'accentuer certains détails et de laisser d'autres parties floues, où seulement la matière est apposée.
2. L'EXPLORATION
Chercher et tester est plus qu’une nécessité: c’est la porte ouverte à la liberté.
S’enfermer dans un style et toujours faire la même chose est bien confortable, mais c’est surtout l’autoroute de l’ennui profond mêlé d’involution.
Changer de papier, de médium et d’outil, c’est patauger, se tromper, douter, mais c’est surtout ajouter des connaissances et expériences qui, comme on le sait, viennent enrichir le tout.
Ici on retrouve du graphite sur fond blanc, du fusain blanc sur fond noir, du fusain noir et pastel blanc sur fond teinté...
le tout réalisé avec des outils très différents !
C’est l’exploration qui m’a amené au portrait: artiste peintre du néo surréalisme, je suis très loin de ce que je fais en portrait !
La vérité est que cette sortie du quotidien m’a ouvert des perspectives que je n’aurais jamais imaginées, et des terrains de jeux inattendus.
J’ai énormément de gratitude pour toutes les personnes qui m’ont fait confiance jusqu’ici.
3. L’ HUMAIN
Quelle belle leçon d’humilité que de dessiner un visage pendant des heures.
Tous les types de visages. Tous les traits, tous les regards, tous les sourires, toutes les peines et les joies. À chaque marque de fusain, un rappel que la vie est courte, fragile et puissante à la fois.
Dessiner l’humain, c’est prendre tout ce qui le façonne, sans jugement, avec la ressource d’humanité inextinguible que le portraitiste se doit d’entretenir.
Un jour c’est dessiner une petite fille de 10 ans, avec toute sa vie devant elle; un autre c’est dessiner un grand père qui vient de décéder, emportant tous ses souvenirs.
Bien plus que créer une oeuvre unique au monde: honorer une vie passée et celle en devenir. Satisfaire le vivant.
Un jour c’est dessiner pour une personne totalement fan de votre travail, qui valide d’avance le rendu de l’œuvre d’art qu’elle n’a pas encore vue. Un autre c’est se soumettre au jugement d’une maman qui connaît tellement bien sa fille qu’une lumière de trop, ou un cil pas assez long, va la rendre dubitative.
Travailler sur, avec, et pour l’humain est une des choses les plus riches et challenging que j’ai pu faire en tant qu’artiste, au delà de l’aspect technique poussé que demande ce métier.
4. LE PROFESSIONNALISME
Doit-on rappeler qu’un artiste a sa propre entreprise?
Le professionnalisme est une notion couvrant une vaste étendue de comportements visant à développer son business... Et à en vivre!
On est bien loin de l’image d' Épinal de l’amour et de l'eau fraîche qui nourrissent l’artiste.
Qui dit entreprise dit client, marketing, comptabilité, un nombre incalculable d’heures de travail, etc.
Un artiste se doit d’être un bon gestionnaire, et ce à tous les niveaux.
Il doit être en bonne santé, sinon il ne peut pas produire.
Il doit être disponible, sinon il se ferme des opportunités.
Il doit savoir se reposer, sinon il n’est pas créatif.
Il doit créer un lien sain avec ses clients, sinon il nécrose sa carrière.
Il doit bien gérer sa trésorerie, sinon il doit prendre une activité salariée.
Il doit équilibrer son temps entre ses explorations, son éducation permanente, et sa production.
Une liste non exhaustive d’évidences qui n’en sont pas, surtout quand on commence son activité.
Artiste professionnelle depuis 15 ans, j'ai la chance d’avoir fait l’expérience de tout ça, et d'en apprendre toujours plus sur ce métier incroyable.
Il n'y a pas de recette magique : il y seulement de bonnes habitudes à prendre et à cultiver, et pour cela je vous prépare un autre article à découvrir très bientôt: "Les 10 Commandements de l'Artiste".
Artiste portraitiste et peintre depuis 15 ans, je m'appelle Delphyne Veyrat d'Urbet, dite "La Portraitiste". En plus des projets liés au cinéma, médiation culturelle et expositions personnelles, je réalise vos commandes de portrait sur mesure. Je propose également mes services d'animation portrait en événementiel d'entreprise, soirées promotionnelles, séminaires, mariages, etc.
Pour rentrer en contact avec moi rien de plus simple via ce formulaire ou à l'adresse contact@la-portraitiste.com
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